Maison Nanikew — refuge pour femmes et enfants ainsi nommée en hommage à une aînée Atikamekw s’étant dévouée auprès des femmes et des enfants victimes de violence
Le personnel de la Maison Nanikew est composé d’une coordonnatrice, d’intervenants de nuit, d’intervenantes de jour et d’une intervenante culturelle.
Reflet de notre culture et de notre identité, la Maison Nanikew symbolise un lieu de refuge et un toit sécuritaire pour accueillir les femmes et leurs enfants, afin qu’elles puissent acquérir une plus grande autonomie et ainsi faire des choix en vue d’un mieux-être.
La violence latérale est décrite comme une forme de violence relationnelle « dirigée vers un membre d’un groupe par d’autres membres d’un même groupe » (Middleton-Moz, 1999 cité dans Chansonneuve). Cette forme de violence paraît facilitée dans les communautés opprimées. Agissant sous l’effet de la colère, de la frustration ou d’un sentiment d’impuissance, des individus peuvent retourner leur colère les uns contre les autres et, en ce sens, intérioriser et reproduire la violence qu’ils ont subie. La violence latérale est vécue au sein des familles, des communautés et des organisations, et se caractérise entre autres par le commérage, les querelles, le dénigrement, le rejet, l’intimidation, la jalousie, la colère, la rancœur, la méfiance ou encore le manque de confiance envers les autres. Au Canada, les pensionnats ont été identifiés comme la cause principale de la violence latérale vécue par les populations autochtones .
En ce qui concerne la violence familiale, les types de violence les plus documentés sont la violence conjugale et la maltraitance envers les enfants. Il est à noter que dans la littérature traitant de la violence vécue par les Autochtones, la notion de violence familiale est largement privilégiée par rapport à la notion de violence conjugale ou de violence entre partenaires intimes, dans la mesure où il est compris que la dynamique de violence dépasse celle de la relation conjugale (ou intime), et qu’elle a des conséquences indéniables sur la dynamique familiale et sociale. En effet, il est entendu que la violence familiale peut certes s’inscrire dans le cadre de relations intimes, mais elle peut également prendre racine au sein des cellules familiales élargies, de l’entourage et de la communauté.
Source : Institut national de santé publique du Québec